Notre aventure à vélo s’achève. Tous les objectifs ont été atteints et même
dépassés.
Atteindre la Mer Noire depuis la France en traversant dix pays et 4
capitales. 39 jours de vélo à la rencontre des habitants qui vivent le long de
ce fleuve majestueux.
Parcourir plus de 3000 km à vélo (notre compteur affiche 3250km) et vendre
nos kilomètres pour l’association régionale de mal voyants et non voyants: le
fil d’Ariane, l’objectif était de leur apporter 6000€, nous sommes à
9500€.
Notre moteur, notre enthousiasme était de réussir pour nous certes, mais
surtout pour ceux qui ont cru en nous en achetant les kilomètres avant qu’ils ne
soient parcourus.
Un autre souhait était d’intéresser des élèves au projet afin d’appréhender
la géographie européenne au travers de notre parcours.
Chaque matin nous prenions plaisir à remonter sur le vélo et ce quelque
soit le temps qui nous aura offert soleil, pluie, orage, grêle, il nous a
épargné la neige.
Nous eûmes une grande diversité de terrains, routes, pistes, chemins,
digues de terre, routes plus ou moins carossables, montées et descentes plus ou
moins pentues.
Il n’y a qu’une seule journée où nous avons arrêté de rouler à midi car
nous étions trempés et frigorifiés.
Un fleuve structure la vie économique et sociale d’une région, longer à
vélo le Danube nous a permis d’aller à la rencontre de ces vies que le fleuve
rythme par des échanges fluviaux ou par des activités économiques.
De la source du fleuve jusqu’à Passau nous avons apprécié un Danube resté
dans son état sauvage à travers massifs forestiers et cultures. De Passau à
Budapest en passant par Vienne et Bratislava c’est le Danube bleu de Strauss, le
Danube touristique avec les bateaux de croisière, bordé de villages typiques et
de villes au centre historique conservé.
Enfin, de Budapest à la Mer Noire c’est l’exploitation industrielle dont
une grande partie en état de ruine.
Nous sommes émus d’avoir suivi ce fleuve et d’aller à la rencontre de
peuples qui ne sont ouverts sur l’occident que depuis vingt ans car nous y avons
reçu un accueil chaleureux particulièrement en Roumanie.
La Roumanie, pays contrasté d’un côté la chaleur humaine et de l’autre les
chiens errants qui n’aiment pas du tout le cycliste et lui arracherait bien
volontiers un morceau de mollet.
L’arrivée à la Mer Noire est un moment d’émotion intense avec d’un côté la
joie de l’accomplissement et de l’autre le regret d’une fin.
Mais la fin d’un chemin n’est-il pas le début d’un autre? Nous comptons
bien repartir bientôt.
Grâce à notre blog (dominiquemarcant.blogspot.com) nous avons pu partager
notre enthousiasme, nos émotions, nos découvertes et nous étions ravis chaque
soir de lire les messages d’encouragement des personnes qui nous ont suivies
durant ces 6 semaines et qui ont cru en ce projet. Nous sommes également très
satisfaits des sommes versées à l’association le fil d’Ariane et nous tenons à
remercier tous les généreux donateurs.