Le long du Danube avec le fil d'ariane

Le Danube:
Le Danube est le deuxième plus long fleuve d'Europe derrière la Volga.
Après un parcours de 2875 km il se jette dans la Mer Noire par un delta à la frontière de la Roumanie et de l'Ukraine.
Il traverse 10 pays dont 4 capitales (Vienne, Bratislava, Budapest, Belgrade).
Pendant des siècles il fut la limite de l'empire romain.
La musique de Strauss berce ses rives, l'écriture d'Ovide a été inspirée par le fleuve.

Le Fil d'Ariane:
Dans la vie, chacun a son "point de vue" sur les choses, sur les gens, sur les évènements.
C'est souvent notre façon de "voir les choses" qui conditionne notre aptitude à surmonter plus ou moins bien les épreuves que la vie nous réserve.
Et quand cette épreuve consiste à perdre tout ou partie de la vue, le repli sur soi et la perte d'autonomie semblent trop souvent inéluctables.
Pourtant le "regard" que l'on porte sur le monde, sur les gens, sur soi, peut passer par mille autres sources que les yeux!
C'est un défi quotidien qui attend celui qui part à la reconquête d'un univers à la fois connu et totalement nouveau.

Le Fil d'Ariane est une association de malvoyants et non voyants qui recouvre la région Picardie.

Notre projet:
Nous allons parcourir 3050 km à vélo en partant de Mulhouse pour arriver à la Mer Noire, au delta du Danube à Tulcea.
Chaque kilomètre de ce parcours est à vendre 2 euros au profit de l'association "Fil d'Ariane".
Notre regard décrira dans ce blog les paysages du Danube, sa faune, sa flore, nos ressentis seront partagés, nos peines et nos joies vous seront racontées.


samedi 7 juillet 2012

Courrier Picard du 07 juillet 2012

Notre aventure à vélo s’achève. Tous les objectifs ont été atteints et même dépassés.
Atteindre la Mer Noire depuis la France en traversant dix pays et 4 capitales. 39 jours de vélo à la rencontre des habitants qui vivent le long de ce fleuve majestueux.
Parcourir plus de 3000 km à vélo (notre compteur affiche 3250km) et vendre nos kilomètres pour l’association régionale de mal voyants et non voyants: le fil d’Ariane, l’objectif était de leur apporter 6000€, nous sommes à 9500€.
Notre moteur, notre enthousiasme était de réussir pour nous certes, mais surtout pour ceux qui ont cru en nous en achetant les kilomètres avant qu’ils ne soient parcourus.
Un autre souhait était d’intéresser des élèves au projet afin d’appréhender la géographie européenne au travers de notre parcours.
Chaque matin nous prenions plaisir à remonter sur le vélo et ce quelque soit le temps qui nous aura offert soleil, pluie, orage, grêle, il nous a épargné la neige.
Nous eûmes une grande diversité de terrains, routes, pistes, chemins, digues de terre, routes plus ou moins carossables, montées et descentes plus ou moins pentues.
Il n’y a qu’une seule journée où nous avons arrêté de rouler à midi car nous étions trempés et frigorifiés.
Un fleuve structure la vie économique et sociale d’une région, longer à vélo le Danube nous a permis d’aller à la rencontre de ces vies que le fleuve rythme par des échanges fluviaux ou par des activités économiques.
De la source du fleuve jusqu’à Passau nous avons apprécié un Danube resté dans son état sauvage à travers massifs forestiers et cultures. De Passau à Budapest en passant par Vienne et Bratislava c’est le Danube bleu de Strauss, le Danube touristique avec les bateaux de croisière, bordé de villages typiques et de villes au centre historique conservé.
Enfin, de Budapest à la Mer Noire c’est l’exploitation industrielle dont une grande partie en état de ruine.
Nous sommes émus d’avoir suivi ce fleuve et d’aller à la rencontre de peuples qui ne sont ouverts sur l’occident que depuis vingt ans car nous y avons reçu un accueil chaleureux particulièrement en Roumanie.
La Roumanie, pays contrasté d’un côté la chaleur humaine et de l’autre les chiens errants qui n’aiment pas du tout le cycliste et lui arracherait bien volontiers un morceau de mollet.
L’arrivée à la Mer Noire est un moment d’émotion intense avec d’un côté la joie de l’accomplissement et de l’autre le regret d’une fin.
Mais la fin d’un chemin n’est-il pas le début d’un autre? Nous comptons bien repartir bientôt.
Grâce à notre blog (dominiquemarcant.blogspot.com) nous avons pu partager notre enthousiasme, nos émotions, nos découvertes et nous étions ravis chaque soir de lire les messages d’encouragement des personnes qui nous ont suivies durant ces 6 semaines et qui ont cru en ce projet. Nous sommes également très satisfaits des sommes versées à l’association le fil d’Ariane et nous tenons à remercier tous les généreux donateurs.

jeudi 14 juin 2012

Bucarest....

Après avoir été en bateau à Sulina, la ville la plus à l'Est de la Roumanie, très proche de l'Ukraine, nous sommes revenus à Tulcea où nous avons été heureux de retrouver Marianna et Stefan qui ont répondu à nos multiples questions sur la Roumanie avec leur regard sur le passé et sur le présent, la comparaison est édifiante.
Aujourd'hui, si les immeubles sont encore ceux de l'ère précédente il y a quand même de la couleur, Marianna nous disait que tous ces immeubles dans toute la Roumanie étaient gris!
Merci a eux d'être venus passer ces moments en notre compagnie car cela nous a fait très plaisir de les revoir et ils ont tant et tant de choses à nous raconter qu'il aurait fallu qu'ils restent un peu plus longtemps mais nous avions un retour à date précise!
Stefan avait oublié d'éteindre ces feux de voiture et le lendemain pour quitter l'hôtel ce fut un grand silence du démarreur, la batterie s'était éteinte.
Stefan, imperturbable, pourquoi s'inquiéter, tout doit pouvoir trouver une solution, le gardien du parking de l'hôtel avait des pinces pour relier les batteries et l'affaire était réglée, tu vois Marianna que Stefan a raison de rester zen.
Quant à nous il a fallu prendre un train en début d'après midi à Tulcea sous la canicule, Stefan nous dit qu'il y a l'air conditionné dans les trains, c'est vrai mais seulement par moment, nous avons mis plus de 6 heures pour rejoindre la capitale roumaine, Bucarest. Nous avons pris un hôtel près de la gare et nous avons essayé de trouver à manger, le peu que nous avions parcouru était d'une tristesse et dans un tel état de délabrement que cela promettait pour notre visite du lendemain.
On s'attendait au pire et bien on a eu le meilleur, nous avons commencé par la maison du peuple qui est le parlement aujourd'hui avec la chambre des députés et le sénat, la deuxième plus grande construction au monde!!!
Un bâtiment de 270 mètres de long sur 240 mètres de large et 86 mètres de haut, 1100 pièces réparties sur 12 étages. Cette construction a nécessité de raser 1/5 de la vieille ville et de déplacer 40 000 personnes vers des logements souvent insalubres.
600 architectes et 20 000 ouvriers y travaillèrent jours et nuits.
C'est un édifice très impressionnant , cette construction n'a débuté qu'en 1984 et n'était pas terminée au moment de la chute de Ceausescu le 25 décembre 1989.
Nous avons parcouru la vieille ville qui contraste avec ses petites rues charmantes et animées en comparaison des avenues immenses créées par Ceausescu.
C'est une capitale qui m'a agréablement surpris car elle est décriée sans doute du fait qu'il y a beaucoup d'immeubles insalubres mais sa vieille ville nous ravit.
J'ai préféré Bucarest à Belgrade.
À midi nous nous sommes élancés à vélo pour rejoindre l'aéroport afin de savoir ce qu'il fallait faire avec nos belles bicyclettes, et là aussi bonne surprise il ne faut pas les démonter, il faut seulement que le guidon soit parallèle au cadre et le tout enveloppé d'un film plastique serré que certains utilisent pour protéger les valises.
Nous avons mis 6 semaines pour arriver dans cette capitale roumaine et demain midi c'est à dire en 3 heures de vol nous serons en Picardie.
Nous logeons à 1 km de l'aéroport que nous ferons demain matin...en vélo dès l'aube et ainsi se terminera cette magnifique aventure.
Un dernier article sera rédigé d'une jolie commune picarde: Machemont.

lundi 11 juin 2012

Fin du Danube à Sulina

Notre chambre de l'hôtel était face au Danube, voir photo dans l'article d'hier, ce matin en me levant le Danube avait disparu, non je n'avais pas les yeux dans de la ouate, le brouillard chaque matin est présent à Tulcea mais vers 8 heures tout redevient normal.
Ce fut une journée de démarches diverses, nous avons pu laisser nos vélos et la grosse partie de nos affaires à l'hôtel pendant que nous serons à Sulina, nous avons nos billets de train pour rejoindre Bucarest mercredi, nous pensions qu'il n'était pas nécessaire de réserver le bateau, on nous l'annonce complet à plus d'une heure avant le départ, nous sommes mis sur une liste d'attente, nous avons la chance avec nous, il nous est permis de partir à bord de cet engin en forme de fusée horizontale qui file sur l'eau, nous sommes enfermés dans une coque , il est vrai qu'une heure quinze plus tard nous sommes à Sulina où nous prendrons un bateau que pour nous afin de se balader dans le delta au milieu des roseaux mais aussi cormorans et surtout pélicans.
Nous étions venus principalement pour voir la borne zéro du Danube ainsi, après sa source, nous avions l'endroit où il se termine, et bien c'est plutôt compliqué et ce soir nous n'avons pas la réponse et pourtant nous avons interrogé, en effet il y a un phare qui date des années 1850 qui était le point zéro mais ne le serait plus ou alors s'il l'est encore il y a un autre point à -11 km car du fait des alluvions drainées par le Danube il avance de 40m par an!, d'où cette longueur du fleuve qui varie selon les sources.
Demain nous rejoindrons Tulcea par la navette classique qui mettra quatre heures pour faire le trajet retour mais au moins il y aura un pont où nous pourrons prendre l'air et admirer ce qu'il y a autour de nous. La vitesse c'est bien mais pour l'observation la lenteur c'est mieux.
Aujourd'hui nous avons eu la joie de retrouver notre collègue allemand et ce soir notre collègue anglais avec qui nous avons bu le verre de l'amitié rapidement car il voulait voir le match France Angleterre en football, des retrouvailles chaleureuses.
Nous venons d'apprendre une bonne nouvelle, nous passerons la soirée de demain soir avec Mariana et Stefan, les amis roumains de mon frère qui nous rejoindront à Tulcea, nous pourrons leur poser des questions par rapport à tout ce que nous avons vu et vécu en Roumanie.
Une photo de chevaux taxi à l'arrivée du bateau qui transporte les bagages volumineux des locaux tels Qu'appareils ménagers ou approvisionnements alimentaires, nous nous trouvions à une autre époque.

dimanche 10 juin 2012

Baia - Tulcea

Fin de notre aventure à vélo, nous sommes arrivés à la borne zéro du parcours, par contre demain nous prenons un bateau pour Sulina afin d'atteindre la borne zéro du Danube.
Nous venons d'accomplir deux très belles journées pour se rendre au delta du Danube. Sur cette terre agricole très riche nous avons pu voir d'anciens sovkhozes, fermes d'état suite à la confiscation des terres, les personnes y travaillant étaient des salariés, contrairement aux kolkhozes qui étaient une coopérative dont une partie du résultat de la production revenait à l'état.
Aujourd'hui jour d'élections locales et régionales, de l'affluence auprès des bureaux de vote, cela aura été aussi un grand moment durant notre séjour car cela mettait de l'ambiance dans les villes et villages.
Nous avons roulé entre étangs, lacs et rivières où en ce dimanche d'élections il y avait beaucoup de pêcheurs mais je suis persuadé qu'ils avaient auparavant fait leur devoir de citoyen.
La borne zéro à Tulcea est la fin d'une très belle aventure, ce soir l'émotion est là car nous devons ranger nos affaires de cyclistes pour devenir des touristes classiques.
Le blog continuera cette semaine pour relater ce delta dont nous attendons beaucoup peut-être trop.
Mulhouse - Tulcea est accompli, cela nous a permis de rencontrer beaucoup de personnes sur le parcours certes mais aussi avant de nous lancer dans cette aventure.
J'ai la chance d'avoir côtoyé un homme tout à fait exceptionnel, je pense souvent à lui car sa volonté, ses idées, son calme et sa parole apaisante m'ont impressionné, je suis heureux d'avoir fait la connaissance de Pierre Hoppeler, fondateur et président du Fil d'Ariane.
Un grand merci à toutes les personnes qui entourent Pierre dont j'ai pu apprécier les qualités humaines, je pense à Maria, Béatrice, Brigitte, Laurette, Gérard et sans oublier la stagiaire qui a été formidable et efficace.
Merci aux écoles Guynemer Compiègne et Machemont d'avoir adhéré au projet et je savais durant le parcours que vous participiez à notre aventure par l'intermédiaire du blog.
Si nous avons pu montrer aux élèves qu'avec de l'enthousiasme et de la volonté il est possible de réaliser un rêve que certains diront fou et qui bien souvent ne demande qu'un premier pas pour que tout devient facile.
Merci aux habitants de notre village Machemont qui nous avaient réservés un accueil chaleureux lors de notre visite, nous sommes à leur disposition pour partager avec eux, certains avaient émis le rêve d'accomplir aussi un projet de même type, si nous pouvons les aider et surtout les motiver à se lancer nous le ferions avec grand plaisir.
Je n'oublie pas les personnes de la région de mes racines, le Nord de la France qui ont également contribué au succès de ce projet.

samedi 9 juin 2012

Constanta - Baia

Après une journée sans faire de vélo pour savourer notre arrivée au bord de cette Mer Noire dont on avait beaucoup parlé sans jamais l'avoir vue.
Maryvonne avait envie que la fête continue, elle a accroché le ballon sur lequel une serveuse avait écrit bravo et bon voyage en roumain, il explosera 50 km plus tard face à un monastère.
Nous quittons Constanta par une large avenue en bord de mer où il n'y a qu'hôtels, restaurants, cafés, boutiques, bref la promenade des anglais en Roumanie, plages sur des kilomètres et donc changement d'ambiance, endroit plus pimpant et clinquant, nous passons dans l'indifférence sauf pour quelques chiens, il n'y a plus qu'eux pour nous faire notre fête.
Après avoir quitté ce bord de mer nous sommes dans une campagne très riche en agriculture avec des champs immenses, de grandes fermes et il n'y a pour ainsi dire plus une personne dans les champs, on se dit la mécanisation est bien arrivée dans cet endroit.
Les paysages vallonnés sont magnifiques avec beaucoup d'eau, lacs, étangs, rivières. C'est ici aussi que nous verrons les premières éoliennes roumaines, nous avons l'impression d'avoir changé de pays.
Dans cette région beaucoup de maisons en briques de torchis dont certaines sont peintes.
Nous croisons un cycliste allemand qui est parti de Tulcea pour rejoindre Istanbul, cela me fait dire que c'était un de mes points de passage pour la Palestine, Maryvonne me dit comme tu as du temps tu peux continuer pour aller à la limite du continent européen et le début du continent asiatique.
Nous arrivons à Baia pour le midi, à l'entrée du petit village, je vois une indication hôtel avec piscine...on continue la fête...
Demain, notre dernier jour de vélo pour rejoindre Tulcea et ensuite ce sera le voyage dans le delta où j'espère pouvoir prendre beaucoup d'oiseaux en photos avec mon IPad (il ne fait pas de zoom), notamment des pélicans.

vendredi 8 juin 2012

La Mer Noire...et nous.

Constanta est la deuxième ville de Roumanie en nombre d'habitants, du panneau d'entrée de la ville aux rives de la mer ce fut un long parcours où de multiples pensées nous traversent avant que l'émotion finisse par s'exprimer.
Il y a l'émotion d'avoir à nouveau mener à son terme un projet qui au départ pouvait paraître fou à certains.
Et pourtant je n'ai réalisé qu'une partie d'un rêve qui était bien plus fou et symbolique, je voulais arriver en Palestine où ma fille enseigne à l'université de Birzeit en passant par Homs en Syrie, la ville de mon filleul.
Les événements tragiques en Syrie ont détruit ce rêve qui ne pouvait se faire qu'avec la présence de ma famille en ces lieux, mon filleul Martin n'est plus dans cette ville meurtrie de Homs et Marido quitte la Palestine en juillet, ce rêve brisé laisse place à l'émotion d'avoir suivi ce magnifique fleuve traversant des peuples qui ne sont ouverts sur l'Occident que depuis vingt ans. Avoir pu constater les traces laissées par ces années d'une autre époque et les réalisations faites par la communauté européenne me fait penser que cette union des peuples tout en préservant la culture de chacun fera que les niveaux de vie se nivelleront et que l'extrême pauvreté fera aussi partie du passé.
Quelle chance et quel plaisir de pouvoir vivre ces moments de bonheur d'aller à la rencontre de l'autre différent de soi et de pénétrer son environnement quotidien.
Le Danube entre Donaueschingen et Passau c'est le fleuve sauvage à l'état brut, de Passau à Budapest c'est le fleuve touristique bordé de jolis villages et de belles villes au centre ayant conservé l'architecture historique, de Budapest jusqu'à la Roumanie c'est principalement l'exploitation industrielle.
Si le plus souvent nous n'avons pas pu longer le Danube cela nous a permis de traverser la campagne profonde de ces pays où l'agriculture est la base de l'économie utilisant beaucoup de main d'œuvre depuis la Hongrie.
J'ai pris beaucoup de plaisirs à voyager dans ces pays si différents, une mention particulière au niveau de la chaleur humaine à la Roumanie car nous avons été fêtés chaque jour des plus jeunes aux plus âgés.
Une pensée pour Marie Albine arrêtée aux portes de cette Roumanie qu'elle connaissait pour y avoir marché dans les Carpates.
Demain, samedi, nous reprenons notre vélo pour rejoindre le delta du Danube.
Nous atteindrons Tulcea en deux jours, le lendemain nous allons prendre un bateau (seul moyen possible) pour rejoindre 67km plus loin Sulina où se trouve le point zéro du Danube, en effet un fleuve se mesure à partir de son embouchure et non de sa source, après avoir passé une nuit dans le delta nous reviendrons à Tulcea où il nous faudra rejoindre Bucarest très certainement en train pour visiter la capitale et démonter les vélos pour un retour le 15 juin.
Quelques photos ci-dessous, notamment celle d'Ovide qui a écrit "l'art d'aimer" du poète roumain Eminescu et une très belle sculpture qui se trouve face à l'opéra l'homme jouant de la flûte de paon avec une femme tout contre lui, les autres photos représentent le casino, l'opéra, la cathédrale orthodoxe et les bords de la....Mer Noire.

Impressions de Maryvonne:
Que puis-je ajouter à ce que raconte chaque jour Dominique, notre "Tintin reporter"?
Que hier ce fut une sacrée journée avec notre dernier vrai rendez vous avec le Danube qui s'est montré sous son plus bel attrait, un très beau cadre de verdure et sa plus belle couleur le bleu (il faut oser dire que nous l'avons assez souvent vu couleur de "boue").
Hier fut aussi une journée physique, sans être éprouvante, un petit régal de jouer avec les montagnes russes sans toutefois "voler" comme Dominique. J'ai l'impression de ne pas avoir fait 1seul km sur terrain plat de la journée...
Mais tout à coup se dire que c'est fini puisque nous avons du "freiner"arrivant devant la Mer Noire...On a dû parfois contourner des obstacles mais celui là est de taille alors il faudra se résigner à faire demi tour.
Quant aux chiens....il y en a beaucoup certes mais la grande majorité nous ignore...chaque jour nous avons eu droit à une démonstration d'intimidation mais nous sommes saufs. Hier à 3 reprises des chiens m'ont pistée mais 2 fois des hommes à proximité sont intervenus et la 3ème fois un camion venant de face à jouer de son Klaxon ce qui a stoppé net la bête. Mais personne ne parle des attaques de moustiques....au moins 30 piqûres sur mes petits mollets...
J'ai pris la relève au départ de Marie Albine pour compter les km pédalés et hier l'objectif des 3000 a été dépassé...3098km...alors si parmi nos fidèles lecteurs il y en a qui ne voulaient pas que nous "vendions la peau de l'ours avant de l'avoir tué" c'est désormais chose faite.