Le long du Danube avec le fil d'ariane

Le Danube:
Le Danube est le deuxième plus long fleuve d'Europe derrière la Volga.
Après un parcours de 2875 km il se jette dans la Mer Noire par un delta à la frontière de la Roumanie et de l'Ukraine.
Il traverse 10 pays dont 4 capitales (Vienne, Bratislava, Budapest, Belgrade).
Pendant des siècles il fut la limite de l'empire romain.
La musique de Strauss berce ses rives, l'écriture d'Ovide a été inspirée par le fleuve.

Le Fil d'Ariane:
Dans la vie, chacun a son "point de vue" sur les choses, sur les gens, sur les évènements.
C'est souvent notre façon de "voir les choses" qui conditionne notre aptitude à surmonter plus ou moins bien les épreuves que la vie nous réserve.
Et quand cette épreuve consiste à perdre tout ou partie de la vue, le repli sur soi et la perte d'autonomie semblent trop souvent inéluctables.
Pourtant le "regard" que l'on porte sur le monde, sur les gens, sur soi, peut passer par mille autres sources que les yeux!
C'est un défi quotidien qui attend celui qui part à la reconquête d'un univers à la fois connu et totalement nouveau.

Le Fil d'Ariane est une association de malvoyants et non voyants qui recouvre la région Picardie.

Notre projet:
Nous allons parcourir 3050 km à vélo en partant de Mulhouse pour arriver à la Mer Noire, au delta du Danube à Tulcea.
Chaque kilomètre de ce parcours est à vendre 2 euros au profit de l'association "Fil d'Ariane".
Notre regard décrira dans ce blog les paysages du Danube, sa faune, sa flore, nos ressentis seront partagés, nos peines et nos joies vous seront racontées.


jeudi 31 mai 2012

140 km!!!

Ce n'est pas la distance qui nous reste à parcourir mais celle que nous avons effectuée aujourd'hui.
Il y avait trois étapes consécutives où il n'était pas facile de se loger, depuis que nous sommes en Roumanie nous n'avons vu aucun particulier qui louerait une chambre. En fin de matinée comme on se sentait bien on s'est dit pourquoi ne pas essayer d'aller jusqu'à Calafat où il y a une offre hôtelière, cela nous a fait rouler 140 km sous une belle chaleur, les personnes que l'on rencontrait étaient à l'abri sous les arbres.
Au départ ce matin Calafat était à 96 km par la route nationale, nous avons suivi le Danube et ses méandres ainsi que traverser des villages intéressants.
Un constat il y a des champs à perte de vue, beaucoup ne sont pas cultivés, il faut dire que les moyens sont encore rustiques, on utilise toujours le cheval et le bœuf, parfois un petit tracteur alors ceci explique, peut-être, la complexité à tout cultiver.
Comme en Serbie nous avons le droit au petit coup de Klaxon et un petit salut. Nous avons traversé un petit village juste avant Salcia, où on devait s'arrêter normalement, les enfants étaient sur le bord de la route et on s'est amusé à taper les mains en disant Alo qui veut dire salut.
Pour le moment on a un peu de mal à pouvoir parler avec les personnes que l'on croise car elles ne connaissent que le roumain.
La Roumanie est encore plus pauvre que la Serbie, certains villages les rues sont encore en terre et le principal moyen de locomotion est la charrette et le cheval, il est vrai aussi qu'en ce moment nous sommes dans des coins reculés du pays car aussitôt que l'on approche d'une petite ville c'est différent, la voiture est courante.
Il en est de même pour l'eau, dans ces villages reculés on va chercher cette denrée importante au puits, il y en a plusieurs par commune mais à l'approche de petites villes c'est l'eau courante.
Partout que ce soit des personnes jeunes ou âgées nous avons le droit à un petit salut de la main.
Il nous est arrivé de petits soucis aujourd'hui, tout d'abord nous avons acheté une bouteille de 2 litres de coca cola, nous en avons bu immédiatement un litre à deux et le reste nous l'avons mis dans une gourde de cette contenance, les routes étant ce qu'elles sont la gourde fut bien secouée et s'est mise à faire des jets, la sacoche de Maryvonne en était remplie. Au pique nique nous voulions finir par quelques carrés de chocolat , notre pêché mignon même en voyage, et bien c'était du chocolat fondu, nos trois plaques dans le même état!
Au niveau paysage nous avons quitté la montagne mais il reste malgré tout de belles grimpettes certes moins longues.

mercredi 30 mai 2012

Un message de Marie-Albine...


Aller jusqu'au bout du bout du continent, en suivant un ruban qui se déroule toujours plus large, toujours plus puissant, c'était pour moi un rêve formidable, mais sans doute était-il un peu fou. C'est dans la douleur que j'ai pris la décision de m'arrêter à Belgrade. et, ce faisant, il me restera toujours cette question en suspens : Aurais-je dû pousuivre? Aurais-je été capable d'atteindre "the black sea" (comme on l'entendait souvent)? La cause première de mon "abandon" c'est ma chute à Susek, petit village serbe, non loin de la frontière croate. Je n'avais pas trop mal à la main et au pouce en particulier, mais je ne pouvais plus l'utiliser en force. En second lieu, à partir de cette chute , la peur que je sois moins performante, que je puisse tomber à nouveau , dans un bled perdu où mon "rapatriement" aurait été plus compliqué. Enfin, je ne pouvais pas compromettre le projet de Maryvonne et Dominique qui se sont lancés dans cette aventure avec un tel enthousiasme et une telle énergie qu'il serait dommage qu'elle s'arrête à cause de moi. Pour conclure, je voudrais les remercier d'avoir accepté que je les accompagne pendant un bout de chemin. J'ai en tête des images fabuleuses, des moments privilégiés et uniques que je ne suis pas prête d'oublier et que je leur dois en grande partie. A eux deux, GUTE REISE SAFE JOURNEY BON VOYAGE Marie Albine

En Roumanie...!!!

Nous sommes ce soir dans le pays dont nous essaierons d'atteindre le rivage de la Mer Noire (700 km pour un grand bonheur).
Aujourd'hui fut une très belle journée car nous avons parcouru des gorges, la vue en est toujours magnifique, nous sommes passés au point le plus étroit du Danube mais aussi le plus profond (82m). Pour ces gorges nous avons eu la chance d'avoir 4 tunnels pour nous éviter des ascensions trop longues et pentues, bien qu'ils ne soient pas éclairés ils étaient les bienvenus. N'empêche qu'il y a eu de belles grimpettes dont une montée à 10%.
L'entrée en Roumanie à été marquée par un symbole à la frontière, il y avait deux chiens allongés sur le passage à la douane. Le douanier nous a accueilli avec un très joli bonjour alors qu'on ne lui avait rien dit, il nous a dit qu'il ne savait pas pourquoi mais que cela se voyait.
Hier soir nous avons retrouvé notre collègue allemand qui a la solution pour ces chiens, une bombe avec du produit répulsif qu'il a eu l'occasion de tester avec efficacité, il devait m'en donner une ce matin mais nous ne l'avons pas revu car nous sommes partis tard et nous ne sommes pas prêts de le revoir car il parcourt la rive bulgare.

Nous n'avons parcouru qu'une dizaine de kilomètres en Roumanie pour atteindre la ville de Drobeta Turnu Severin, commune en complète réfection et rénovation grâce à la communauté européenne, les photos ci-dessous montre le théâtre rénové et presque terminé, le château d'eau du centre ville en cours de restauration.
Beaucoup de maisons ont du style mais sont encore dans un état de délabrement. L'aide de l'Europe commence à porter ses fruits, c'est une ville qui aura du cachet dans quelques années.
Personnellement cela me fait plaisir de constater que pour ces pays, les plus pauvres d'Europe, l'entrée dans la communauté européenne leur fera faire un bond en avant alors que par eux-mêmes il aurait fallu des générations.
On se posait la question ce soir de savoir s'il n'y avait pas plus urgent que ces rénovations...
Je pense que c'est une bonne chose que l'Europe s'occupe du patrimoine et l'état de ses concitoyens afin qu'ils puissent avoir une vie digne de ce nom, et puis le fait de vivre dans un cadre plaisant et agréable changera sûrement aussi certaines habitudes et comportements.
Je dois avouer que lorsque je vois tous ces panneaux de financement par l'Europe pour préserver ce patrimoine et l'histoire j'ai une certaine fierté d'appartenir à cette communauté qui a certainement des défauts mais aussi de belles qualités.
Nous avons été surpris ce soir de voir qu'il y avait une heure de décalage avec les autres pays traversés, du coup nous sommes allés mangés sur une belle terrasse encore ensoleillée, pas belle la vie?

mardi 29 mai 2012

Veliko Gradiste - Donji Milanovac

Cela devait être une petite étape (70 km), un panneau non vu qui nous entraîne dans une mauvaise direction, l'erreur d'inattention on la paie par des kilomètres supplémentaires, une quinzaine.
Chaque jour nous avons beau temps mais nous subissons un orage en début d'après midi, il y a toujours des exceptions à la règle, nous subissons une grosse averse d'orage dès le matin, histoire d'avoir les pieds mouillés toute la journée.
Aujourd'hui nous avons été presque tout le temps en bordure du Danube.
Les vues sur la rive roumaine sont très belles. Demain nous serons sur cette rive et nous serons donc en Roumanie pour filer vers la Mer Noire...
Nous sommes au milieu des montagnes, le fait de longer le Danube nous ne sommes pas obligés de franchir ces montagnes, nous avons traversé 17 tunnels, on a tout de même eu le droit à une très belle montée pas très loin de l'arrivée, c'est sympathique lorsqu'on est un peu fatigué mais il y a eu une récompense par une très belle descente où nous avons pu nous laisser griser par la vitesse.
La Serbie n'est pas vraiment un pays touristique hormis quelques endroits le long du Danube, il y a la Serbie des villes qui sont très animées ressemblant à beaucoup de villes européennes, il y a la Serbie de la campagne où dans certains villages il y a la grande misère et pourtant cette campagne est belle et très cultivée avec parfois des vergers à perte de vue, c'est magnifique alors que le village peut-être triste.
Souvent les abords du Danube servent de dépôt d'ordures, c'est certes dommage mais il y a certainement plus urgent à régler c'est à dire que chacun puisse vivre dignement.
Durant toute notre traversée de la Serbie nous fûmes souvent encouragés par les automobilistes qui par un petit coup de Klaxon et un signe de la main.
Nous avons éclairci un mystère, lorsque nous demandions notre route on nous disait 'prabo' phonétiquement bravo, c'était bien gentil mais nous ne savions pas qu'elle direction prendre, en fait lorsqu'on nous criait bravo cela voulait tout simplement dire tout droit!
Nous avons eu des petits soucis de communication car le serbe est plutôt germanophone qu'anglophone.
Nous sommes contents d'avoir fait connaissance avec ce pays, sa gastronomie, sa population et ses enfants qui nous saluaient.
Demain nous abordons un autre pays européen où il y a beaucoup de pauvreté mais nous espérons pouvoir plus communiquer avec eux car à priori plus francophone.
Pendant quelques jours nous risquons d'avoir des difficultés de connexion, des jeudi nous serons en pleine nature et espérons trouver refuge chez l'habitant.

lundi 28 mai 2012

Smederevo - Veliko Gradiste

Comme nous n'étions pas dans la ville prévue hier soir, il a fallu rattraper cela aujourd'hui ce qui nous fait une étape de 92 km. La journée sera ensoleillée et chaude. Nous traversons beaucoup de petits villages serbes pour certains la misère est visible. Dans un village une institutrice vient à notre rencontre car elle souhaiterait nous aider avec la compagnie de ses élèves, l'échange se fait en anglais mais elle aurait préféré que ce soit en italien, on connaît l'Italie, on en connaît sa gastronomie, on connaît des chansons italiennes mais nous ne connaissons pas la langue de Dante.
Jusqu'à aujourd'hui les deux rives étaient serbes, désormais la rive gauche est roumaine, nous continuons sur la rive droite donc en Serbie, nous passerons la frontière roumaine après demain.
La rive roumaine est très belle car montagneuse et très verte.
Nous avons l'impression d'être seul sur cette rive car nos collègues autrichiens, allemand, américains et australiens nous ne les voyons plus.
Ce soir nous sommes dans un endroit charmant, plages, port de plaisance, belles vues du Danube.

dimanche 27 mai 2012

2000 km...

Plus de 2000 km ont été parcourus, le passage de ce cap important s'est effectué avec de la tristesse et des larmes car nous étions trois au départ, nous ne sommes plus que deux à poursuivre l'aventure, Marie Albine a décidé ce matin d'arrêter son chemin à Belgrade. Lorsqu'elle sera de retour en France je lui demanderai d'écrire elle même les raisons que je posterai sur ce blog.
Marie Albine qui ne fait du vélo que très rarement aura fait le trajet de la France jusqu'en Serbie soit 8 pays européens traversés et sera passée dans les 4 capitales du parcours et effectué 2000 km, c'est une très belle performance qu'elle ne pensait très certainement pas réaliser il y a quelques temps encore, par la marche peut-être mais certainement pas en vélo. Un grand bravo pour cet extraordinaire parcours en allant au bout de tes forces sur certaines étapes qui étaient peut être trop longues.
Nous savons que nous entrons dans la partie la plus difficile du parcours et aujourd'hui nous avons un peu galéré, difficultés pour sortir de Belgrade car l'itinéraire à été changé, désormais il se fait rive gauche et notre topo guide ne donne rien sur cette rive, nous décidons de faire confiance au balisage et de poursuivre sans carte, 10km à peine parcourus nous voyons des cyclistes dont nos deux americains et des locaux en train de discuter, le chemin qu'il faut emprunter est en boue et cela sur 12 km, on nous fait prendre une route à quatre voies pour contourner le chemin. Quelques 30km après nous nous retrouvons sur un chemin caillouteux sympathique qui n'allait pas le rester et devenir de plus en plus boueux, de plus nous subissons un orage violent qui nous fera sortir du chemin pour essayer de trouver de l'asphalte. Bref pour une étape qui devait faire 75 km nous en avons fait 91km et nous nous trouvons qu'à 45 km de Belgrade par la route!
Hier c'était la journée des mariages, aujourd'hui c'était la fête aux mollets!
Je redoute l'entrée en Roumanie pour les chiens errants et bien il n'y a pas de frontières pour eux, dès aujourd'hui des chiens déboulent vers nous tentés par nos petits mollets bien bronzés, qu'on les admire je veux bien mais qu'on me les morde non merci, hélas, je pense que ce sera notre sport quotidien d'éviter et d'accélérer pour échapper à ces bêtes que je ne savais pas aussi rapides...
Une photo prise aujourd'hui pour Marie Albine et la carte de ce qu'elle aura parcouru.

samedi 26 mai 2012

Novi Sad - Belgrade

Aujourd'hui journée des mariages en Serbie, c'est la saison et le jour de la semaine comme en France, là aussi on a fait dans l'originalité nous nous sommes mariés un jeudi!
En Serbie même principe, les Klaxons accompagnent les mariés, c'est toujours agréable de voir des personnes s'unir.
L'étape a commencé par une longue côte mais ensuite nous avons pu nous laisser griser dans de belles descentes et affoler un peu le compteur.
Le parcours s'est effectué en grande partie dans des vergers sans fin, des arbres fruitiers à perte de vue.
Belgrade est notre quatrième et dernière capitale à vélo, il en restera une qui est Bucarest où nous prendrons l'avion du retour.
Belgrade a un jardin près du Danube qui est paisible et très agréable à s'y promener, la ville est animée comme hier soir à Novi Sad que je préfère à Belgrade.
Demain nous devrions atteindre nos 2000 km....

vendredi 25 mai 2012

Vukovar - Novi Sad

Après avoir quitté notre hôtel, le seul de Vukovar mais un 4* en ayant profité de l'excellent petit déjeuner, nous sommes allés faire réviser nos vélos car d'une part l'étape d'aujourd'hui était un parcours en montagnes russes et d'autre part nous entrons peut-être dans la partie la moins facile du parcours.
Nous ne serons restés que deux jours en Croatie, il y eut une première approche difficile avec les habitants dont certains refusaient de nous aider sur les directions à prendre mais tout compte fait dans la grande majorité l'accueil fut bon, aujourd'hui sur la route vers la Serbie des automobilistes donnaient un petit coup de Klaxon avec un petit geste pour nous encourager notamment dans les montées.
Nous avons circulé en Croatie en limite de frontière avec la Serbie, nous avons pu constater que les postes frontières sont souvent déserts, nous ne voyons pas d'automobilistes serbes en Croatie et de même pas d'automobiles croates en Serbie, 20 ans après la guerre les échanges semblent rares. Il y avait un bateau qui faisait la liaison Vukovar vers la rive serbe du Danube, là aussi l'activité n'a toujours pas été reprise.
Ce fut aussi la journée des rencontres, nous avons retrouvé un allemand que l'on avait connu avant Budapest, deux autrichiens, deux américains et deux australiens, qui tous vont à la Mer Noire.
Quelques kilomètres après être entrés en Serbie et à 25 kilomètres du terme de l'étape à Novi Sad il s'est mis à pleuvoir mais les plus grandes descentes étaient franchies ce qui devait limiter les risques de chutes.
Une voiture a serré d'un peu trop près Marie Albine qui s'est pris la bordure et à chuté, sa main est gonflée...il y aura peut-être une radio à effectuer.
La visite de Novi Sad est très agréable, c'est la deuxième ville de Serbie après Belgrade que nous atteindrons demain, la ville est très animée avec de grandes artères piétonnières.


jeudi 24 mai 2012

Vinogradi - Vukovar

Nous avons logé chez un particulier à Vinogradi qui n'avait pas de local pour entreposer nos vélos, j'attache le mien à un arbre. Ce matin il n'y avait plus moyen de faire tourner la clé de l'antivol, je force un peu, la clé casse et mon vélo toujours attaché à cet arbre. Notre hôte me fournit une pince avec laquelle je finis par libérer mon instrument le plus important pour accomplir ce parcours.
Notre hôte nous conseille de prendre un autre itinéraire plus tranquille et bien plus intéressant, cela nous fera rallonger la distance de 7 km mais quel bonheur cette route à travers champs, rivières d'irrigation.
Une route très paisible où il n'y avait sur la route que nous et quelques...serpents, les rivières étaient fleuries de nénuphars blancs et jaunes tout cela accompagné d'une musique harmonieuse de grenouilles et crapauds avec en prime un temps ensoleillé et chaud.
Ce temps chaud finira par nous valoir un bel orage avec une forte averse, nous le prenons avec le sourire car cela devient notre quotidien mais comme la température est bonne cela agrémente un peu notre journée surtout que certains automobilistes nous aident en roulant à vive allure dans les flaques d'eau.
Depuis que nous sommes en Croatie nous voyons dans chaque village les effets de cette guerre de 1991. Des maisons qui sont restées détruites ou alors avec sur les murs les traces de centaines d'impacts de tir.
Vukovar, cette ville qui n'est séparée de la Serbie que par le Danube conserve les stigmates de cette guerre.
Le château d'eau est resté dans l'état après les multiples bombardements, aujourd'hui c'est un mémorial et le symbole de la résistance.
Quelle impression bizarre de se promener dans cette ville meurtrie.
Un jardin d'enfant jouxte le mémorial, c'est surprenant.
Comme nous approchons de nos 2000 km nous avons le droit chaque jour au tonnerre et aujourd'hui en prime nous avons eu un paon qui nous a fêtés de la plus belle manière (voir photo).

Baja - Vinogradi

Après la pluie de la veille nous entamons notre étape sous un ciel clément et une bonne température.
Ce sont les derniers kilomètres en Hongrie. Notre dernière soirée en Hongrie fut originale, au dîner le restaurateur n'avait pas de menus en anglais, pas de soucis je vais récupérer mon IPAD pour traduire la composition des différents plats, à partir de ce moment nous avons pu converser avec le restaurateur, qui de temps à autre venait nous voir et me demander l'outil magique pour traduire ce qu'il avait à nous dire.
Très belle fin de séjour en Hongrie en roulant sur une digue le long du Danube que l'on voyait rarement car bordé d'arbres mais l'autre côté de la digue nous donnait un aperçu de l'habitat et de son environnement, de plus nous étions accompagnés de cigognes qui jouaient à ne pas se laisser prendre en photo.
À la mi-journée nous atteignons la frontière avec la Croatie où nous sommes accueillis non pas par un tonnerre d'applaudissements mais par un coup de foudre sous des trombes d'eau, juste le temps de subir une belle douche au jet revigorant et de continuer sous le soleil.
Premier village croate, Dubosevica, l'entrée nous impressionne par la détresse où des maisons sont en ruine, est-ce des restes de cette guerre de 1991 qui a abouti à une scission de la Yougoslavie? Ce ne fut qu'une mauvaise impression de premier abord car ensuite le village était charmant.
Nous retrouvons nos routes vallonnées qui demandent un peu plus d'énergie pur gravir parfois des pentes à forts pourcentages.
Comme pour la Hongrie nous rencontrons des personnes qui parlent allemand et non l'anglais.
On finit par mélanger les mots, ce soir on cherchait une chambre et dans la phrase en anglais j'ai glissé le mot zimmer (chambre en allemand).

mardi 22 mai 2012

Budapest - Dunavesce - Baja

Presque 200km en deux jours, serions nous pressés de quitter la Hongrie?
Je ne le pense pas car pour sortir de Budapest nous avons mis 1 heure avec en prime une boucle qui nous ramenait dans le centre, ce qui nous a permis de rencontrer 4 suisses qui allaient aussi jusqu'à la Mer Noire.
Nous avons traversé quelques villages en matinée, ensuite ce fut des champs à perte de vue alors qu'il y a peu de fermes.
Nous avons terminé la journée par la traversée d'une digue herbeuse avec des bourrasques de vent, certaines ont trouvé cela épuisant.
Aujourd'hui changement de décor nous avons roulé sous la pluie mais sous une bonne température, nous avons emprunté des routes à trafic afin d'avoir un meilleur revêtement et d'avancer plus rapidement. Les camions nous ont copieusement arrosés. Nous avons tenté de circuler sur une digue sablonneuse sur 10 kilomètres, ce fut du sport pour rester en équilibre.
Nous venons de passer notre dernière soirée en Hongrie avec un repas qui nous permettra d'atteindre dès demain la Croatie.
Aujourd'hui l'appareil photos est resté dans le fond de la sacoche à l'abri des pleurs du ciel.